
Notre-Dame de Coromoto

Lieu
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Basilique Notre-Dame de Coromoto , Quebrada de la Virgen 3350, Diocèse de Guanaré , Portuguesa, Venezuela
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Date de l'évènement :
Apparitions de la Vierge Marie en 1651 / 1652
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​Récit de l'évènement :
Un peu d’histoire . La ville de Guanare, capitale de l’Etat de Portuguesa fut fondée en 1591 . Les conquistadores ( espagnols ) avaient entrepris d’y évangéliser les natifs de cette région . L’une des tribus , les Kospes fuirent pour leur échapper et s’établirent au nord de la ville dans la jungle . Or, un jour de novembre 1651 , le cacique ( le chef indien ) du nom de Coromoto et sa femme traversèrent un ruisseau et virent une Dame d’une beauté extraordinaire . Elle tient un Enfant dans ses bras . La Dame s’exprima dans leur dialecte : « Allez dans la maison des blancs et demandez-leur de vous verser de l’eau sur la tête afin que vous puissiez aller au Ciel . » En d’autres termes, elle leur demandait de se faire baptiser .
Un espagnol nommé Juan Sanchez passait par là et le cacique lui raconta ce qui lui était arrivé . Juan Sanchez lui demanda de s’organiser avec sa tribu afin de les emmener avec lui pour leur enseigner le nécessaire pour être baptisés . En accord avec les autorités, la tribu reçut des lopins de terre à cultiver . En même temps, ils pouvaient là être catéchisés . Des membres de la tribu se convertirent et reçurent le baptême mais pas le cacique qui regrettait sa jungle . Là-bas, il commandait . Ici, il devait obéir . Il préparait sa fuite mais la Vierge Marie intervint de nouveau . La tradition veut que cette deuxième apparition ait eu lieu le 8 septembre 1652 . Elle lui apparut dans sa hutte en présence de sa famille . Lorsque le cacique la voit, il se saisit d’une flèche et la visa mais l’apparition disparut lui laissant sur un petit parchemin son image bénie . On y voit la Vierge Marie assise portant l’ Enfant-Jésus sur les genoux . L’Enfant tient le globe terrestre de la main gauche et bénit de la main droite . Un enfant recueillit la relique mais lorsqu’ils en firent part aux autorités civiles et ecclésiastiques , on ne les crut pas .
C’est alors que le cacique s’enfuit dans la jungle et fut mordu par un serpent venimeux . Il pense vivre ses derniers moments . La Vierge lui apparaît de nouveau avec une grande bonté . Le cacique est bouleversé par cette douceur maternelle et tourna alors son cœur vers Dieu . Il revint à Guanaré et demanda le baptême . Guéri et baptisé, il devint apôtre et demanda aux indiens qui ne s’étaient pas encore faits baptisés de le faire . Ainsi encouragés par leur cacique , les indiens Kospès formèrent une communauté de fidèles très fervents .
Que devint la relique ? Suite aux prodiges qu’opérait la Vierge chez les indiens par le truchement de son image, ils décidèrent de l’emporter à l’église de Guanaré ( aujourd’hui basilique ) avec toutes les pompes requises, le 1er février 1654 , veille de la Présentation de l’Enfant-Jésus au Temple. Elle demeura dans un reliquaire précieux pendant très longtemps et est, depuis 1985, incrustée dans le socle de la statue de bois que le Pape Saint Jean-Paul II a couronnée, lors de sa visite au Vénézuela .
Le premier fruit de ses apparitions fut le rapprochement entre les indiens et les espagnols . Notons également que Marie apparut dans une famille afin que celle-ci devienne une authentique communauté . De nos jours, la Vierge est vénérée sous le vocable de Notre-Dame de Coromoto . Le 7 octobre 1944 , le Pape Pie XII déclare Notre-Dame de Coromoto patronne du Vénézuela . La statue est couronnée en 1952 pour fêter le trois centième anniversaire des apparitions . En 1976 un sanctuaire national est érigé . Il sera inauguré par le Pape Saint Jean-Paul II en 1996 lors de sa visite au sanctuaire . L’église sera élevée au rang de basilique par le Pape Benoît XVI en 2005 . Les pèlerins viennent en ce lieu de tout le Vénézuela et de l’étranger . A noter que lorsque des experts ont voulu, en 2009 , rénover l’image / relique de Notre-Dame de Coromoto qui se dégradait avec le temps , ils ne comprirent pas comment elle s’était formée à l’origine . Elle fut déclarée authentique par l’évêque du lieu .